Guide : comment choisir ses chaussures de randonnée ?

Choisir ses chaussures de randonnée : voilà un véritable casse-tête. Vous adorez marcher en pleine nature mais vous avez souvent mal aux pieds ? Vous avez besoin de conseils pour acheter vos prochaines chaussures de randonnées ? Vous ne savez pas lesquelles choisir selon le type de sortie ? Étape souvent négligée, avoir une bonne paire de chaussures de randonnée peut changer complètement votre aventure en plaine ou en montagne. Dans ce guide pratique, on vous explique tout sur la chaussure de randonnée et comment choisir votre prochaine paire. 👣

• Pas le time ? Le résumé du guide-pratique en 4 points
• Avant de commencer… Prenez votre pied !
• Le pied dans une chaussure de rando, quesako ?
• Quels matériaux pour nos godillots ?
• Chaussures pour une randonnée à la journée
• Chaussures pour une randonnée sur 2-3 jours
• Chaussures pour une randonnée de 4 jours et plus
• Et l’essayage ?
• Les dernières astuces de Tata Simone

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Pas le time ? Le résumé du guide-pratique en 4 points

On ne pouvait pas faire plus succinct. Par contre, si vous avec un peu de temps, lisez notre guide ultime ci-dessous. Juste parce qu’il est… ultime.

• Balades sur asphalt, petites randonnées sans dénivelé et tranquillou pilou : chaussures tige basse ou mid, respirantes, confortables et peu onéreuses généralement. Si c’est l’été et que la balade fait moins d’1h, n’hésitez pas à prendre des sandales.
• Randonnées plus intenses, nature ou moyenne montagne : tige haute ou mid. on fait attention au maintien et à la semelle, et on met des bonnes chaussettes.
• Grandes randonnées avec portage : tige haute, étanches, protectrices et dotées d’une bonne semelle.Team chaussettes ici aussi !
• Raquettes et randonnée glaciaire : tige haute, dédiées aux pratiques de montagne hivernale. On les choisit étanches, rigides et cramponnables.

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Avant de commencer… Prenez votre pied !

Enfin… au sens propre. Observez-le ! D’un point de vue esthétique, quand on regarde ses orteils, on comprend mieux l’existence du blobfish 🐡 ou d’autres animaux au physique disgracieux. Mais c’est une machine bien complexe et dont le confort et le maintien peuvent avoir un impact considérable sur le bon déroulement de votre randonnée. Du coup, la chaussure que vous portez sera déterminante et devra concorder avec la longueur de votre randonnée, la typologie du terrain, votre condition physique et la morphologie de votre pied. Vos petits petons sont composés de 28 os, 27 muscles et 33 niveaux d’articulation. Ça n’est pas un ordinateur quantique mais presque ! Evidemment, chaque pied est unique : embranchement musculaire, tendons, structure, répartition du poids différente si votre pied est creux ou plat… Prêt.e à lui donner un petit coup de pouce 👍? Ou de gros orteil, pour les puristes.

Point supination et pronation

• La pronation : si l’intérieur de votre semelle est plus usé, votre pied est pronateur. La pronation est un mouvement du pied normal et naturel d’absorption des chocs et se caractérise par un léger pli vers l’intérieur.
• La supination : si l’extérieur est le plus abîmé, votre pied est supinateur. Votre pied va vers l’extérieur.

Du coup, prenez une de vos chaussures et observez l’usure de celle-ci. Verdict ? Cela peut vous aider en partie à choisir un modèle. ✋Attention, ce critère ne suffit pas à choisir votre chaussure, c’est bien plus complexe que cette simple dichotomie.

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Le pied dans une chaussure de rando, quesako ?

Les types de chaussures  👠

Les Tiges Basses : elles s’arrêtent sous la malléole (cette petite boule extérieure à votre cheville), sont plus légères et procurent un certain confort à la marche grâce à des matériaux plus tendres. Dans cette catégorie, on retrouve aussi les baskets de trails, entre les running et les chaussures de randonnée.

Les Tiges Mid (ou Intermédiaires) : elles remontent jusqu’au milieu de la malléole ou légèrement au-dessus. Elles assurent un grand soutien à la cheville sans être trop enveloppantes et conservent le confort d’une tige basse.

Les Tiges Hautes : elles sont sans nul doute les plus résistantes à l’abrasion et aux conditions et terrains parfois difficiles. Mais elles sont aussi plus lourdes, moins souples et remontent bien au-dessus de la malléole.

Les Fast Hiking : nouvelle génération de chaussures de randonnée, ce sont grosso modo des chaussures de trail légères et parfois surmontées d’une tige haute.

Les Minimalistes : elles ont l’avantage d’être très légères et maniables. Elles laissent votre corps amortir l’impact de la marche avec vos mollets, avec quelques potentielles courbatures en fin de journée. Cependant en cas de fortes pluies, l’adhérence est généralement trop faible pour que vous puissiez marcher sans glisser. Pour une micro-aventure de plusieurs jours, évitez donc ce genre de modèle, surtout si vous n’êtes pas habitués. (On a testé à la rédac’, et ça n’est pas une bonne idée)

Anatomie d’une godasse

Et bien il transpire, et la peau se fragilise : on a tous eu la chance d’avoir des grosses cloques 🎈 qui sentent l’epoisse 🧀. Dans des chaussures de ville, votre pied n’est pas vraiment maintenu car le terrain est généralement plat et sans embûche (c’est sans compter les crottes de chien). Par contre, les chaussures de randonnée doivent assurer le maintien tout en conservant un certain confort et de l’espace pour vos orteils. L’idée étant d’éviter d’en faire de la chaire à saucisses… Pour les semelles, voici les critères auxquels prêter attention :

• Accroche : ce critère correspond à la capacité de la semelle à crocheter sur un terrain à la surface changeante et inégales, de typologie molle. Sur une semelle, on apprécie la capacité d’accroche par des crampons profonds et sculptés.
• Adhérence : ce critère correspond à la capacité de la semelle à crocheter sur un terrain plutôt dur et sec. Sur une semelle, on apprécie la capacité d’adhérence, grâce à une semelle avec de nombreuses aspérités.
• Amorti : tout comme pour une paire de running, c’est LE critère du confort qui va soulager votre muscles et articulations.
• Forme : une semelle étroite, avec une gomme dure sera plus incisive et sera utile pour les terrains accidentés et zones rocheuses, voire en alpinisme et marche d’approche un peu plus bas. Par contre, une semelle large sera plus stable et laisse une grande empreinte au sol, pour les terrains boueux et les randonnées plus tranquillous pilou.
• Rigidité : plus une semelle est rigide, moins elle est confortable mais plus durable et résistante. Plus elle est molle, plus elle sera tendre et douce avec votre peton, mais moins résistante.

En plus de la semelle, la semelle intermédiaire joue un rôle important qui amortit aussi et réduit la fatigue musculaire et articulaire. Elle assure aussi une stabilité latérale en fonction de sa rigidité. Deux écoles ici : la semelle injectée, qui pèse un peu mais qui garantit un bon amorti, et la semelle microporeuse, plutôt haut de gamme, très légère mais moins durable.

Le pare-pierres est indispensable pour randonner sur des terrains rocailleux car il protège vos orteils et votre chaussure. Plus il est couvrant, plus la chaussure sera résistante. Un détail à ne pas négliger !

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Quels matériaux pour nos godillots ?

Globalement, les chaussures de randonnée sont plutôt faites en cuir, en suède et/ou nubuck et en tissus synthétiques.

Le cuir est plutôt résistant, relativement imperméable, durable et écologique. C’est donc une chaussure qui résiste à l’abrasion, mais qui se révèlera très lourde.

Plus fins que le cuir, les suède et nubuck sont obtenus après traitement du cuir, par l’intérieur pour le suède et par l’extérieur pour le nubuck. Plus respirants et légers, ils sont plus souples, mais évidemment moins durables.

Le mesh synthétique : les tissus synthétiques sont bon marché et très légers, très souples et respirants mais aussi plus fragiles et perméables.

Pour terminer, la membrane imperméable garde votre iep’ au sec. On ne vous le cache pas, gardez un pied sec à 100 % mis à part en bottes de pluie, (on vous dit de ne pas privilégier le style mais quand même) reste difficile, même avec les matériaux hydrophobes de type Gore-tex®. Cependant, des sprays déperlants existent et vous permettent d’assurer le taff sans sentir l’epoisse 🧀!

Pensez à investir dans des surbottes,  protection supplémentaire contre la pluie, mais aussi contre les petites branches assassines. Elles sont généralement en synthétique et montent jusqu’à mi-mollet.

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Maintenant que vous avez mis les deux pieds dedans (ha ha ha…), on peut avancer un peu… À chaque longueur et difficulté de randonnée correspondent un type de chaussures.

Chaussures pour une randonnée à la journée

Sur simple sentier plat ou parcours légèrement escarpés, et par beau temps 🌞🌻, on vous conseillera a priori une chaussure à tige basse, surtout si vous n’êtes pas un fou furieux de la randonnée. Et là, vous allez vous dire que vos running suffisent ! Mais à la différence près que les chaussures de rando ont une semelle plus épaisse et cramponnée (mais avec une gomme tendre), elles sont donc plus solides. Elles protègent mieux le pied, et sont donc plus confortables et adhérentes. Votre peton sera mieux maintenu et ça vous évite les pieds qui sentent l’epoisse 🧀 . Elles ont désormais toutes les caractéristiques des chaussures de randonnée classiques mais avec un avantage : leur légèreté et leur prix 💸. Et si on fait un petit calcul avec notre ordinateur quantique, si chaque chaussure pèse 100 grammes de plus, on a soulevé une tonne au bout de 10 000 pas 🏋️‍♀️💪. Cela dit, si vous êtes déjà coureur ou coureuse de base, une paire de running peut aussi faire l’affaire.

✋ Attention aux fragiles des chevilles, elles sont à éviter si vous avez des entorses récurrentes. Si ce n’est pas le cas, elles sont parfaites pour tous, à condition d’avoir une petite condition physique quand même.

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Chaussures pour une randonnée sur 2-3 jours

Si vous envisagez des randonnées un peu plus longues (entre 2 et 4 jours) sur des sentiers plus escarpés ou de moyenne montagne soumis aux variations météo, une tige moyenne ou haute sera plus protectrice pour vos chevilles et plus chaude. De plus, si jamais vous voulez jouer les Macgyver, elle vous donnera une meilleure étanchéité lors du passage de ruisseaux ou de chemins boueux. Optez donc pour un modèle avec pare-pierres. On vous l’a dit, pensez au poids de la chaussure, surtout si vous n’avez pas vraiment l’habitude de marcher sur plusieurs jours.

En termes de semelle, on part sur une gomme intermédiaire et une chaussure adhérente sur les terrains durs, qui s’obtient avec une crantage large et peu profond. On choisit également un bel amorti pour éviter de sentir le caillou sous la chaussure ou la cheville qui vrille.

Pour les Kilian Jornet et autres fous furieux du trail, la tige basse est adaptée à la montagne, en prenant en compte le confort, la légèreté, le maintien du pied, l’amorti, l’accroche. Très bonne alternative pour limiter le poids au maximum ! Mais encore une fois, attention si vous avez les chevilles fragiles…

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Chaussures pour une randonnée de 4 jours et plus

Pour les intrépides et les épris de grandes randonnées et trekking en itinérance, les terrains sont parfois vraiment difficiles.

✋ Là, on ne négocie pas : des chaussures à tige haute il vous faudra ! ✋

Le modèle doit être protégé par des renforts frontaux et latéraux, avec une semelle cramponnable. La chaussure doit être confortable, imperméable et respirante. Choisissez là de préférence en cuir car elle sera résistante, durable et imper-respirante. Le pare-pierres, pour les modèles hautes montagnes peut faire le tour du pied.

Pour les sorties très… alpines 🏔, privilégiez les gommes dures et les chaussures à semelle étroite, qui offre plus de précision pour les terrains délicats dans les zones rocheuses. Pour la randonnée glaciaire ❄️, les chaussures semi-rigides sont plus adéquates, alors que pour les courses techniques et la cascade de glace, un modèle rigide est fortement recommandés. Enfin, pour la marche d’approche (au plus près des voies et même effectuer des ascensions en voies faciles ou en via ferrata), il faut des chaussures dites “de marche d’approche”, avec une semelle en gomme très accrocheuse (un peu comme la gomme des chaussons d’escalade).

La Grande Randonnée, ça vous tente ? Sur Helloways, retrouvez des fiches randos pour tenter les grandes de ce monde : GR20®, Chemin de Stevenson, Tour du Beaufortain, Tour du Queyras, Sentier Cathare et bien d’autres. 🌲

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Et l’essayage ?

On vous livre quelques commandements pour l’achat de vos godillots :

• Anticipez le gonflement du pied : effectuez de préférence vos essayages en fin de journée.
• Essayez plusieurs marques, en essayant de trouver la ou les marques qui vous conviennent le mieux. En gros, comparez les modèles, surtout si c’est votre premier achat.
• Le vendeur est théoriquement fin connaisseur en la matière et peut vous conseiller au mieux. Là encore, n’hésitez pas non plus à voir plusieurs vendeurs dans différents magasins car les conseils dépendent de leur expérience sur le terrain.
• Testez différentes pointures dans un même modèle. Généralement, pour une tige basse ou intermédiaire, il faut prendre d’une demi à une pointure au-dessus, suivant la rigidité du modèle. Dans l’idéal, il faut avoir une chaussure juste un peu plus grande que votre pied, d’environ 1 à 1,5 centimètres, de quoi passer un doigt. Vos orteils doivent pouvoir bouger.

• Testez bien les deux pieds ! Et correctement lacés jusqu’en haut (on vous a reconnu les flemmards). Faîte des allers-retours dans l’allée du magasin, accroupissez-vous, sautez, prenez les escaliers, escalators, des burpies, des pompes, chiens tête en bas… Gardez-les aux pieds pendant 5-10 minutes en marchant au maximum pour repérer d’éventuelles gênes, frottements… Votre pied doit être correctement maintenu, le talon doit à peine bouger, sans pour autant provoquer de point de pression. No stress pour nos petits petons !

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Les dernières astuces de tata Simone

• Le laçage est essentiel et pourtant souvent négligé. Il permet de bien maintenir le pied sans le compresser. Les œillets métalliques sont plus résistants et offrent un meilleur glissement du lacet par rapport à ceux en tissu. Privilégiez-les.
• Ne négligez pas les chaussettes, qui peuvent d’autant plus vous permettre d’éviter les frottements dans votre chaussures. Personne n’a envie de se retrouver avec du vieux Beaufort suintant des orteils. On aime le terroir chez Simone, mais quand même.
• Notez qu’en cas de pluie intense, même la chaussure la plus imperméable ne tiendra pas une journée complète, vous aurez donc recours aux guêtres et surbottes pour vous protéger au maximum, surtout si vous avez un manteau de pluie ou poncho, car sinon l’eau s’égoutte directement sur vos pieds. Pas cool 😫.
• Entretenez-bien vos chaussures, surtout lorsque vous y laissez plus d’une centaine d’euros 💸 ! Les laisser 1 ou 2 ans au placard en les reprenant ensuite direct pour le GR20 pourra vous donner quelques mauvaises surprises… Après un certain temps sans bouger, la colle des semelles se durcit et s’effrite. Dès que vous reprendrez vos chaussures, la semelle risque tout simplement de se décoller. Moins facile de randonner après.

Si malgré tous nos conseils vous avez toujours mal aux pieds dans vos chaussures de randonnée, pensez à investir dans une semelle ergonomique ou sinon faites les sur-mesures.

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Voili, voilou, pour vos chaussures vous savez tout. Plus d’astuces pour la randonnée ? Simone pense à tout ! Allez voir par là pour savoir comment choisir son sac, comment partir en rando avec son chien, ou encore comment bien se préparer physiquement pour votre randonnée.

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