Coureurs kenyans, mais quels sont leurs secrets ?

Les coureurs kényans nous en imposent avec leur endurance exceptionnelle, leurs capacités de vitesse et de gestion de l’effort.

Et si l’on vous faisait découvrir les coureurs kényans en mettant vos pas dans ceux des athlètes des hauts plateaux ? Quels sont leurs secrets ? Pourquoi sont-ils physiquement au-dessus du lot ? On vous dit tout !

“Tuende sasa” – ça veut dire Allez en swahili !

• 1/ Le Kenya, un pays en altitude
• 2/ De l’endurance dès le plus jeune âge 
• 3/ Des coureurs kényans qui s’entraînent de manière intensive

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1. Le Kenya, un pays en altitude

Le Kenya est un pays situé au niveau de l’équateur qui offre des paysages sublimes mais aussi des zones escarpées. Eh non, ce n’est pas un pays fait que de savane et de côtes de sable blanc.

Imaginez que sa capitale elle-même est située à 1000 m au dessus du niveau de la mer.

Le pays des coureurs à pied est traversé par la fameuse fracture de la Grande Vallée du rift.

On peut être surpris mais on trouve encore dans ce pays à pas mal d’endroits des roches volcaniques qui forment des chaines de monts et montagnes avec les Aberdares rangers mais aussi Mau Escarpment, ou les fameuses Ngong Hills… qui vous font penser au célèbre film Out of Africa, n’est-ce pas ?

Le pays offre des plateaux (Laikipia plateau, plaine massaï) parfois surmontés de chaines de volcans complexes avec notamment le fameux mont Kenya.

Et les coureurs kenyans dans tous cela ?

Les athlètes les plus illustres viennent souvent de la communauté Kallenjin qui vit à l’Ouest du pays à plus de 3000 m d’altitude.

S’entraîner en altitude permet d’améliorer ses performances

A partir de 2000 m d’altitude, du fait de la faible pression atmosphérique, nos cellules bénéficient de moins d’oxygène et donc fonctionnent en hypoxie. Ce joli mot signifie que le corps doit redoubler d’efforts pour réaliser chaque chose. Et le fait de courir ou de marcher en altitude va développer vos performances. En effet, le corps va devoir s’adapter et apprendre à mieux distribuer l’oxygène aux muscles. Vous allez ainsi très concrètement apprendre à développer votre endurance.

Et cela va payer quand vous allez redescendre en plaine où les montées vont vous paraître très faciles.

Alors imaginez ces coureurs qui vivent depuis tous jeunes dans ces contrées et s’entraînent à plus de 2500 m d’altitude…

2. De l’endurance dès le plus jeune âge

Le Kenya étant un pays encore assez rural, la plupart des enfants doivent marcher souvent pendant des kilomètres pour se rendre à l’école chaque jour.

Vous pensez au documentaire “Sur les chemins de l’école” ?

C’est exactement cela !

Dès l’âge de 5 ou 6 ans, les enfants doivent parcourir jusqu’à 10 kilomètres aller et 10 kilomètres retour chaque jour pour aller à l’école. Alors forcément, cela développe l’endurance. Et quand des animaux sauvages rodent et vous menacent, vous imaginez les pointes de vitesse associées ?

En étant ainsi confrontés dès le plus jeune âge au sport pour se déplacer, les jeunes kényans ont une bonne longueur d’avance sur nous, bien avant même d’atteindre l’âge adulte.

3. Des coureurs kenyans qui s’entraînent de manière intensive

Les coureurs qui s’entrainent du côté d’Eldoret, d’Iten ou de Nyahururu ne ménagent pas leurs efforts. Ils s’entraînent 6 jours sur 7, deux fois par jour a minima. Et seul le dimanche est réservé au repos. Tout est focalisé sur la préparation physique.

Et leurs entraînements biquotidiens feraient pâlir tout européen qui aiment la course à pied et pense avoir un bon niveau.

Imaginez-vous vous entraîner dès le matin en faisant du fractionné ? Le principe est d’alterner des séries de sprints et de périodes de course lente pendant un effort d’environ une heure. Puis après une sieste, vous partez de nouveau courir 15 à 20 km l’après-midi.

Et l’on sait que dans ces fameux centres d’entraînement, les coureurs kényans varient ainsi les plaisirs en tractant une roue de tracteur à laquelle ils s’attachent en courant, ou en faisant jusqu’à trois sorties running dans la journée à différentes allures. Solide !

Autant dire qu’ils ne risquent pas de quitter de sitôt les marches du podium…

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